Si les artisans des métiers de service et de fabrication d’Île-de-France comprennent que des mesures plus strictes soient prises pour endiguer l’épidémie, l’annonce d’une nouvelle fermeture de leur entreprise, après une période particulièrement tendue liée au couvre-feu, est CATASTROPHIQUE.
Le chef de l’Etat a annoncé ce mercredi 28 octobre les nouvelles mesures pour lutter contre la seconde vague de la pandémie de Covid-19. Parmi ces mesures, « les commerces qui ont été définis au printemps comme non essentiels, les établissements recevant public, notamment les bars et restaurants, seront fermés« .
Si les artisans des métiers de service et de fabrication d’Île-de-France comprennent que des mesures plus strictes soient prises pour endiguer l’épidémie, l’annonce d’une nouvelle fermeture de leur entreprise, après une période particulièrement tendue liée au couvre-feu, est CATASTROPHIQUE.
Comment comprendre que les entreprises, les services publics, les transports en commun, la grande distribution ou encore les écoles puissent continuer leur activité alors qu’ils accueillent un public sans commune mesure, en termes de nombre, avec la clientèle accueillie par les artisans et commerces de proximité.
Comment comprendre que malgré les mesures d’hygiène et d’accueil mises en place, notamment dans les salons de coiffure ou d’esthétique, ces derniers sont taxés de « foyer de diffusion » de la Covid-19 et contraints de nouveau à la fermeture.
Comment comprendre, encore une fois, que ces mesures soient annoncées la veille pour le lendemain sans possibilité pour les chefs d’entreprise de pouvoir organiser ou anticiper la fermeture de leur entreprise. Et que dire d’ordonner cette fermeture à compter du 29 octobre, à la veille du week-end de la Toussaint qui est un moment essentiel dans l’activité des fleuristes qui subissent de plein fouet les mesures restrictives relatives aux évènements et manifestations publiques et privées depuis le début de la pandémie.
Les mesures annoncées d’accompagnement financier ne permettront pas de payer les charges à venir, fiscales et/ou sociales seulement reportées, prêts à rembourser ou encore loyers. Quant à la proposition d’accompagner les entreprises « dans un virage vers le numérique », cela ne peut concerner les activités manuelles.
Il est impératif que ces mesures soient nuancées et tiennent compte des efforts mis en œuvre par les artisans des métiers de service et de fabrication pour assurer la sécurité de leurs clients et employés.
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